Entre les murs

Hier soir, je suis allé revoir le film "Entre les murs" de Laurent Cantet. La première fois c'était au mois de juin, lors d'une avant-première, à l'occasion du "7 ème festival du film de Châtenay-Malabry/Paysage de cinéastes". J'avais adoré.

J'ai voulu le revoir, maintenant qu'il est sorti officiellement, pour vérifier si ma première impression était toujours la même. Pas de doute, c'est un très bon film. Je crois que je l'ai encore plus apprécié que la première fois. Même si dès le début de sa projection, pas loin de moi, il y avait quatre jeunes filles, des ados, qui consultaient leurs portables toutes les cinq minutes...

Peut-être que, connaissant déjà l'histoire, il m'a été plus facile de me concentré et de suivre ce qui se passait sur l'écran. Ça n'a pas été le cas pour tout le monde, à en juger par les "chut!..." de certains spectateurs, lorsque mes voisines commentaient certaines scènes du film.

Par moment j'ai eu l'impression d'assister à une projection en 3D et en relief, comme si les personnages se trouvant sur l'écran étaient aussi dans la salle. Il faut dire qu'ils se ressemblaient beaucoup.

En tous les cas, je n'ai pas vu passer les deux heures 8 minutes du film. Voilà un scénario tout simple, en apparence, qui vous fait sentir toutes formes d'émotions. Sans avoir besoin d'artifices, d'effets spéciaux. La preuve: au bout d'un moment, mes quatre voisines un peu trop chahuteuses, ont fini par se taire et arrêter de consulter leurs portables, tellement elles étaient absorbées par le film.

J'espère qu'il connaîtra un très grand succès. Moi il me réconforte dans l'idée de faire des histoires qui montrent le quotidien tout en privilégiant l'humain à l'action. C'est ce que j'essaie de faire avec la série "Tendre banlieue" depuis vingt cinq ans.